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Un projet porté par quatre femmes, Laurence, Salima, Catherine et Malika, qui pendant trois semaines se sont isolées à Villa Abdelatif, à Alger, pour se livrer à une création littéraire, sonore et visuelle.

Made in La Marelle

Laurence Vilaine

J’entends des chants de femmes

Novembre 2016

Création collective littéraire, sonore et visuelle, images de Catherine Charlot
 

Description

Laurence Vilaine a été accueillie en résidence avec La Marelle à l’automne 2014 à Marseille et en Algérie (puis à nouveau à Marseille durant l’été 2015) pour « Tambour battant »un projet d’écriture participatif avec une dizaine de femmes algériennes.

De cette expérience naît J’entends des chants de femmes, une création littéraire, sonore et visuelle menée à la Villa Abd-el-Tif en 2016. Le projet en résidence début janvier 2017 à la Maison Julien Gracq de Saint-Florent-le-Vieil, conduit à une lecture polyphonique avec deux femmes d’Alger sur des images de la vidéaste Catherine Charlot.

J’entends des chants de femmes a été présenté à Alger et à Nantes en 2017.

Le projet en détail

J’entends des chants de femmes", est le projet d’une résidence d’écriture, porté par quatre femmes, Laurence, Salima, Catherine et Malika, qui pendant trois semaines se sont isolées à Villa Abdelatif, à Alger, pour se livrer à une création littéraire, sonore et visuelle.
Durant cette période, elles se sont investis dans un processus de création où chacune a nourri son texte de témoignages de ce qu’elle voyait, ressentait, percevait…
L’écriture a été suivie de lectures à voix haute, et d’échanges privilégiés, afin de restituer les notes les plus fortes des différents textes et tracer celle d’un texte collectif. C’est l’idée d’une conversation entre femmes, où chacune s’inspire de son vécu et donne à son texte des images et couleurs différentes.

 

Laurence explique la genèse de projet  dont elle est l’initiatrice.

Sa résidence à La Marelle lui a permis de découvrir Alger pour la première fois.

« Je voulais découvrir cette ville, liée à l’histoire de mon père, errer dans ses rues, et me consacrer à l’écriture. »

Arrivée à Alger, elle découvre la complexité de la ville, et souhaite rencontrer ses gens pour mieux la comprendre. Logée au centre d’études diocésain, elle décide de monter un atelier d’écriture auquel elle donne le nom de « Tambour battant » et invite des femmes à y prendre part. Après un appel à participation lancé via une page Facebook, Laurence contacte les 11 femmes inscrites en premier. Parmi elles, Salima Abada, actrice et chanteuse, et Malika Boughrara journaliste.

« On ne se connaissait pas, mais on allait se rencontrer, faire connaissance et écrire ensemble. »

Ce laboratoire d’écriture dure une semaine. L’expérience est allée au-delà d’un simple exercice d’écriture, de vrais liens humains se sont tissés entre les participantes, permettant ainsi à Laurence, loin des clichés, de se forger sa propre opinion d’Alger et de ses habitants.

À l’issue de ce premier laboratoire d’écriture, Laurence partage avec les participantes son envie de revenir à Alger et de mettre en place ensemble un réel travail d’écriture pour ensuite réunir toute cette matière et la restituer en texte collectif et une lecture à voix haute avec plusieurs voix.

En rentrant chez elle à Nantes, Laurence a peaufiné le projet et au fil des jours l’idée a muri. Elle imagine une écriture collaborative, un texte collectif, une lecture à voix haute accompagnée de projection d’image d’Alger qui viendront dialoguer avec le récit. Elle soumet le projet à l’agence Algérienne pour le rayonnement culturel, qui accepte de l’accompagner dans la concrétisation de ce projet.

Entre-temps, Laurence rencontre Catherine Charlot, vidéaste, qui apportera beaucoup pour le projet, qui devint ainsi une création littéraire, sonore et visuelle.

« Il n’y a pas eu une sélection proprement dit, des affinités se sont créées particulièrement avec Salima et Malika, que j’ai revues par la suite et qui ont participé à l’élaboration de ce projet. »

Cette première étape a été une récolte de matière brute. La deuxième partie du projet fut un temps de réécriture. Laurence et Catherine ont prolongé leur travail en résidence en France en janvier 2017 à la Maison Julien Gracq de Saint-Florent-le-Vieil. Ce temps a été consacré à la réécriture du texte et au montage visuel et sonore pour une lecture à plusieurs voix.

[D’après TheHuffingtonPost International Algeria]

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