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En résidence de création

Illustrer l’Éthique de Spinoza
Mathilde Rives et François Santerre

■ Août 2021
■ Marseille

Le projet

François Santerre est "spinoziste", Mathilde Rives est illustratrice. Le point de départ de ce projet est une rencontre, où le premier essaye de convertir la seconde. Le pari est lancé : est-il possible d’illustrer l’Éthique de Spinoza ? L’enjeu est d’approcher de ce texte hautement systématique de la philosophie par l’ambivalence inhérente à l’art.

Note d’intention des auteurs

Le point de départ de ce projet est une rencontre. François et Mathilde travaillent ensemble. François est "spinoziste" ; Mathilde est illustratrice. Le premier essaye de convertir la seconde. Discussions, tentatives d’explication, mais difficulté à saisir tous les concepts. Face à la complexité du contenu, arrivent schémas, croquis et puis finalement des dessins.

C’est le début du jeu. François donne des phrases à Mathilde, qui dessine ce qu’elle comprend. Passer par le dessin pour comprendre une idée, un concept. Développer le langage par l’image.

Ils décident alors de transformer cette anecdote en projet. En livre. Pour le partager plus largement, et avec l’enjeu de produire du texte et du dessin de façon simultanée, à partir et au service d’un texte, d’une philosophie qui nous précède. En proposer un regard didactique et poétique.

Le pari est lancé, mais une question reste en suspens : est-il possible d’illustrer l’Éthique de Spinoza ?

L’Éthique est un livre de philosophie "pratique". Il enseigne les moyens de devenir heureux par la compréhension de notre fonctionnement affectif. C’est un texte d’émancipation, pour accompagner l’homme vers la liberté. Malgré l’apparente simplicité du discours, l’Éthique est sans doute l’une des œuvres les plus arides de l’histoire de la philosophie. Le texte est écrit à la manière des géomètres : propositions, puis démonstrations. À première vue, l’illustrer est impossible. Il n’y a pas de place pour l’image, car celle-ci est en soi ambivalente. Nous y voyons pourtant un chemin vers une compréhension de cette fameuse éthique.

Mathilde Rives et François Santerre



Le lieu de résidence

À Marseille, La Marelle dispose de deux appartements indépendants, l’un sur le site de la Friche la Belle de Mai, l’autre à proximité du Palais Longchamp.

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