Cette résidence est portée par La Marelle, en partenariat avec le Goethe Institut Marseille.
En résidence de création
Dasein
Karina Tungari
[Avec le Goethe Institut Marseille]
Le projet d’écriture
Dasein est un projet de bande dessinée, un essai en images qui s’interrogera sur les humains et leurs complexités en tant qu’êtres sociaux. Avec le Goethe Institut Marseille.
Note d’intention de l’autrice
Que reste-t-il à l’homme de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ? Une génération s’en va, une génération vient, et la terre subsiste toujours. Le soleil se lève, le soleil se couche ; il aspire à retourner vers le lieu d’où il se lèvera. Allant vers le sud, tournant vers le nord, tournant, tournant, ainsi va le vent, le vent qui reprend ses circuits. Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est point remplie ; vers le lieu où ils coulent, les fleuves continuent à couler. Toutes choses se fatiguent au-delà de ce qu’on peut dire, l’œil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre.
Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Y a-t-il une chose dont on dise : “Vois ceci, c’est nouveau !” Elle a déjà eu lieu dans les siècles qui nous ont précédés. On n’a point souvenir du passé, et ce qui arrivera dans l’avenir ne laissera pas de souvenir chez ceux qui viendront dans la suite. L’Ecclésiaste (trad. Nouvelle version Segond révisée)
Qu’est-ce que cela signifie d’être en vie, d’être dans ce corps humain, de se marier, de donner naissance à un enfant adorable, de rechercher le bonheur ? Nous essayons tous de trouver le bonheur. Mais nous savons-nous pas aussi que presque rien n’a de sens, que tout s’effacera de toute façon ?
Dans cet essai graphique, j’essaie d’explorer ces questions et ces réflexions, d’aller au plus proche des humains et de leurs complexités en tant qu’êtres sociaux. Choisir la forme de l’essai, en plus d’être un choix littéraire, est aussi pour moi une méthode expérimentale de communication, une tentative de raconter quelque chose. De cette façon, je m’autorise moi-même à réfléchir, et je permets aux lecteurs d’aller vers leur propre réflexion sur eux-mêmes. Un essai pour penser, trouver, et comprendre, une réponse, mais aussi la possibilité de ne pas trouver de réponse ou de conclusion définitive. Car ces pensées sont en cours de développement.
Karina Tungari
(traduction La Marelle)
What do people get for all their hard work under the sun? Generations come and generations go, the sun rises and the sun sets, then hurries around to rise again. The wind blows south, and the turns north. Around and around it goes, blowing in circles. Rivers run into the sea, but the sea is never full. Then the water returns again to the rivers and flows out again to the sea. Everything is wearisome beyond description. No matter how much we see, we are never satisfied. No matter how much we hear, we are not content.
History merely repeats itself. It has all been done before. Nothing under the sun is truly new. Sometimes people say “Here is something new!” But actually it is old; nothing is ever truly new. We don’t remember what happened in the past, and in future generations, no one will remember what we are doing now. Ecclesiastes 1:3-11
What does it mean to be alive, to be in this human body, to get married, to give birth to a lovely child, to pursue happiness. We are all trying to pursue happiness. But don’t you think that almost everything is meaningless, all will fade away anyway.
In this graphic essay I attempt to explore those questions and thoughts, and to get closer with humans and their complexities as social living beings. Choosing an essay as a form is not just a literatry form, but also an experimental method of communicating and narrating something. In this way I allow myself and let the readers come to a self-reflection. An attempt to think, to find and to understand an answer, and yet not to find a definitive answer or conclusion, indeed it is a development of the thoughts.
Karina Tungari
Partenaires et structures associées
Bulles connection [byl kəˈnɛkʃən]
Hambourg/Marseille : résidences croisées
Ce nouveau format de résidence tend à renforcer les échanges artistiques internationaux entre les deux villes partenaires.
Pour la première édition du programme bilatéral, qui commence en printemps 2022 à Marseille avant de se poursuivre en Allemagne, l’accent est porté sur la jeune scène artistique de la bande dessinée des deux villes portuaires. Le programme offre aux auteur·rice·s allemand·e·s et français·e·s l’opportunité de travailler dans le pays partenaire respectif. Le Goethe-Institut et ses partenaires, dont La Marelle, sont heureux d’accueillir Karina Tungari pendant tout le mois de mai à Marseille. Elle a été sélectionnée suite à un appel à projets, le jury était compoosé de membres des structures partenaires ainsi que de l’autrice de bande dessinée Lisa Mandel.
Un partenariat Goethe-Institut, Behörde für Kultur und Medien Hamburg, La Marelle, les Rencontres du 9e Art (Aix-en-Provence), Comicfestival Hamburg.
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