Antoine Volodine est le principal pseudonyme d’un romancier français. Après des études de lettres, il enseigne le russe pendant 15 ans et se consacre à l’écriture et à la traduction à partir de 1987. Il commence à publier des romans dans la collection des éditions Denoël, Présence du futur, tout en déclarant que ses livres n’appartiennent pas au registre de la science-fiction. Il publiera ensuite aux éditions de Minuit, puis chez Gallimard et au Seuil.
Dès ses premiers livres, il construit avec constance un édifice romanesque à plusieurs voix qu’il nomme « post-exotisme ». Il se place délibérément à l’écart des courants littéraires contemporains et se réclame à la fois du réalisme magique et d’une littérature internationaliste, engagée, où se croisent l’onirisme et la politique. Les thèmes de ses ouvrages sont marqués par une réflexion sur l’histoire du XXe siècle, sur les génocides et l’échec des révolutions. Il est également très inspiré par la Russie soviétique et des formes ou des modes de pensées orientales.
L’originalité des écrits d’Antoine Volodine a souvent conduit la critique à dire de lui qu’il était inclassable. La catégorie littéraire nouvelle dont il se réclame, le post-exotisme (terme donné au départ par boutade), permet d’aborder son œuvre sans se perdre dans des systèmes de classifications. À la fin des années 90, d’autres signatures sont venues s’ajouter à celle d’Antoine Volodine, citées dans Le Post-exotisme en dix leçons, leçon onze. Plusieurs parmi celles-ci ont publié des livres : Elli Kronauer et Manuela Draeger à l’École des Loisirs, Lutz Bassmann aux éditions Verdier. Il s’agit là d’une série d’hétéronymes, sous lesquels se cache le seul et même écrivain Antoine Volodine.
En 2017, il a été lauréat pensionnaire à la Villa Kujoyama à Kyoto.