Instructions : comment se perdre quand on écrit
- Avec quel organe se met-on à écrire ?
- Quand on commence un texte il s’agit de le trouver quelque part.
- Le texte ne vient pas tout seul, mais amène une famille avec lui.
- Tous ces étrangers dans ma tête.
- Les brouillons permettent d’oublier où je vais.
- Si tu ne sais pas quoi faire — chante.
- Concentre-toi, sois dissolu, essaie de garder les deux.
- Mange tes mots jolis.
- 4 heures du matin c’est la nuit de l’autre côté.
- Écris une chose, écris son contraire.
- Supprime tout.
Dernièrement je découvre une écriture flottante, circulaire.
Ça veut dire : j’écris plusieurs brouillons en même temps, j’ai oublié la concentration, je passe d’un fragment à l’autre, je ne fronce pas les sourcils, des masses d’air se déplacent, des liens se créent.
La question que je me pose :
Les deux textes de nature, matière différentes peuvent-ils aller ensemble ?
En sachant que :
– Le premier texte est autofictionnel / faussement théorique / presque terminé / écrit à la première personne / trop sérieux / pas du tout joyeux (m’ont dit mes éditeurs).
– Le deuxième est fictionnel / authentiquement onirique / juste commencé / écrit à la 3e personne/ pas du tout sérieux / joyeux (mais ce n’est pas sûr, la joie est une zone aveugle).
Je réponds : oui peut-être et depuis je suis encore plus perdue (regarder p. 5 et p. 6).
Sinon : c’est le 2 février, je suis à La Ciotat, le vent est à 47km/h, cette lumière, le bonheur est toujours quelque part (pas très loin ?)